Bilan de l’été 2012 à Entraide et Amitié

, par entraide

Article de la lettre N° 242 d’Entraide et Amitié

Depuis trois ans Entraide et Amitié a choisi
d’ouvrir la maison d’accueil durant l’été trois jours par semaine.

Deux objectifs :
  Permettre aux usagers réguliers, aux brestois en difficultés sociales de trouver un lieu d’accueil. Tout le monde ne part pas en vacances, le lien social doit être maintenu tout au long de l’année d’où l’organisation de goûters quotidiens, de repas hebdomadaires et autres activités.
  Etre présent pour distribuer en urgence des denrées alimentaires au jour le jour en fonction des besoins concrets de la population en « situation de précarité », personnes seules, familles françaises ou étrangères.
La précarité sociale, financière, énergétique et surtout « alimentaire » est en nette progression sur Brest.
Cet été, la présence de nombreux migrants, demandeurs d’asile a amplifié cette situation difficile à gérer pour les associations très peu nombreuses ouvertes en juillet / août.
Notre pratique en lien avec les travailleurs sociaux se démarque de celle d’autres structures. Nous intervenons immédiatement sans rendez-vous pour distribuer gratuitement, au jour le jour, des denrées adaptées à chaque cas.
Une « explosion » des demandes :
La fréquentation de la maison d’accueil a été très importante. Nous n’avons jamais accueilli autant de monde, jusqu’à une centaine de personnes dans une même après-midi. Les dépannages alimentaires, en continu pendant 3 heures, n’ont été possibles que par des réapprovisionnements réguliers 3 fois par semaine auprès de la Banque Alimentaire qui nous a bien fourni en produits frais ( fruits, légumes, viandes, pain /viennoiseries en provenance des « grandes surfaces » qui alimentent en hiver les Restos du Cœur fermés l’été).
Nécessité de revoir la coordination alimentaire sur juillet / août :
Les situations d’urgence qui réclament un dépannage le jour même posent problème.
  Quelle(s) association(s) prend réellement en charge les personnes signalées par les demandes des travailleurs sociaux ?
  Quelle aide possible aux demandeurs d’asile ?
  Quelle certitude d’avoir un approvisionnement suffisant ?. (certains produits ont manqué cet été et notamment les couches et le lait maternisé indispensable aux bébés.)
Une nouvelle réflexion inter-associations est souhaitable dés septembre, en cette rentrée 2012.

Comme l’a dit, dans une interview récente à Ouest-France, Michel Lenoir responsable de l’antenne brestoise de la Banque alimentaire :
« la pauvreté ne diminue pas, et en été aussi les gens ont faim »